Intervention de Jacques Bompard

Séance en hémicycle du 18 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Fin de vie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Dans votre esprit, ce sont les faiblesses et les doutes de l’individu qui doivent primer dans le monde et sur l’État.

Je veux dire ici que ce rêve est un cauchemar qui ne fait pas que tendre la société française, mais la dissout. Une jeune association d’étudiants en médecine, « Soigner dans la dignité », a interpellé les représentants de la nation dans des tribunes. Leur souhait ? Pratiquer la médecine qui les a fait suivre cette belle vocation : soigner, panser les plaies et sauver des vies. Nous ne pouvons pas les forcer à pratiquer une euthanasie contraire à leur morale personnelle, à l’histoire de la médecine et tout à fait étrangère à l’idée de dignité.

Pensez-vous, êtes-vous sûre que les 48 % de votants réunis au second tour de l’élection présidentielle aient comme volonté d’accentuer la détresse de notre civilisation gréco-chrétienne ? Madame le ministre, le peuple de France recherche l’harmonie que l’euthanasie brisera tout autant que l’acharnement thérapeutique. Je vous demande instamment de renoncer à perpétrer ce nouveau germe de chaos national et éthique.

Très officiellement, je vous demande si vous comptez inclure la détresse psychologique dans les motifs d’euthanasie, laissant ainsi la porte ouverte aux dérives insupportables qui ont lieu en Belgique et aux Pays-Bas.

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