Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 1er octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Avenir institutionnel de la nouvelle-calédonie

Manuel Valls, Premier ministre :

Monsieur le député, je vous remercie pour votre question et pour la gravité du ton pris pour la poser. Ce vendredi, j’aurai en effet l’honneur de présider le XIIe comité des signataires de l’accord de Nouméa, qui est un rendez-vous majeur pour la Nouvelle-Calédonie, car nous allons y traiter des sujets essentiels. Avec George Pau-Langevin, nous abordons ce rendez-vous avec beaucoup d’humilité et de pragmatisme et sans esprit partisan.

J’ai déjà eu l’occasion de le dire : comme vous, je pense que la Nouvelle-Calédonie ne doit pas être un enjeu de politique intérieure. Elle ne peut pas être un sujet d’affrontement entre la gauche et la droite, et encore moins un sujet à utiliser dans la perspective des échéances nationales de 2017. C’est pourquoi je souhaite que des parlementaires, députés et sénateurs, de la majorité et de l’opposition, soient étroitement associés aux travaux sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

C’est le gage que la représentation nationale permette de sortir de débats stériles et d’affrontements qui n’ont pas lieu d’être sur la Nouvelle-Calédonie. En tant que partenaire des accords, l’État doit demeurer neutre et impartial, à équidistance entre les indépendantistes et les non-indépendantistes. En effet, la question de l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté relèvera des seuls citoyens calédoniens. Garantir que ce choix fondamental se déroulera de manière transparente et incontestable, voilà la responsabilité de l’État et du Gouvernement !

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