Intervention de Jeanine Dubié

Séance en hémicycle du 1er octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Hôpitaux de lourdes et de tarbes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Ma question s’adresse à Mme la ministre de la santé ; j’y associe mon collègue des Hautes-Pyrénées, Jean Glavany.

Madame la ministre, l’accès aux soins et services de santé fait partie des impératifs d’égalité et de sécurité qu’un État moderne comme la France doit assurer à ses citoyens. Les réformes successives du service public hospitalier, assises sur la réduction des déficits et la suppression massive de postes, non seulement n’ont pas amélioré la situation financière des établissements, mais ont dégradé la qualité de l’offre hospitalière publique.

Nous avons de nombreuses fois attiré votre attention sur la situation des centres hospitaliers de Tarbes et de Lourdes. Vous avez entendu nos préoccupations, et constaté vous-même que, dans le projet initialement proposé, les besoins et les contraintes inhérents à un territoire montagnard n’étaient pas suffisamment pris en compte.

À cet effet, vous avez souhaité que la décision des pouvoirs publics soit éclairée par la production d’un projet concret entre les établissements de Tarbes et de Lourdes. Ce projet doit reposer sur une concertation, une coordination de qualité et une coopération équitable et optimale dans la répartition des activités sur les deux sites. Vous avez confié ce travail à l’Agence régionale de santé – ARS – de Midi-Pyrénées. Il vient seulement de commencer, en septembre 2014.

Or, la direction du centre hospitalier a annoncé au conseil de surveillance de l’hôpital de Lourdes la fermeture, au 31 décembre 2014, de la maternité et du service de réanimation, ainsi que des suppressions de postes. L’annonce a également été faite devant les organisations syndicales.

Nous ne pouvons accepter qu’une telle décision soit prise alors qu’un travail sur le projet de santé du territoire, devant prendre en compte l’ensemble des paramètres et notamment l’égalité en matière d’accès aux soins, est encore en cours d’élaboration. La confiance réciproque établie dans la gestion de ce dossier si difficile en serait gravement et durablement altérée.

Madame la ministre, pouvez-vous nous assurer qu’aucune fermeture de service ou réorganisation majeure n’interviendra avant que le travail sur le projet de santé commun aux deux établissements soit achevé ?

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