Évidemment !
Après avoir amoindri – si ce n'est rayé – les liens biologiques, ce sont les liens patronymiques que vous allez couper. Comment les enfants vont-ils s'y retrouver ?
Nous sommes en train de créer des enfants hors sol, qui seront totalement déboussolés.
Je crains que cela ne soit extrêmement grave. On parle du droit d'aimer : c'est tout à fait naturel, mais il faut aussi parler du droit des enfants que l'on a totalement oubliés ! Encore une fois, dans ce texte, on ne parle plus des enfants ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)
Une illusion éphémère !
L'un de nos collègues a affirmé que les enfants séjournant dans des établissements pénitentiaires pour mineurs avaient été élevés par des familles hétérosexuelles. Cette constatation est d'évidence. Mais il semblait en conclure que les enfants élevés par des familles homosexuelles seraient peut-être plus calmes et risqueraient moins de devenir des délinquants.
Une telle conclusion, absurde, pourrait entraîner l'établissement de quotas, pour que les familles qui puissent adopter soient des familles plus sûres que les autres, donc des familles homosexuelles.Nous l'avons répété et vous le savez bien, il est de plus en plus difficile d'adopter des enfants. Près de 80 % des enfants adoptés sont issus de pays étrangers, qui pour beaucoup vont fermer l'adoption aux Français, précisément à cause du présent projet de loi – cela a été évoqué en commission. Il restera donc peu d'enfants français à adopter.
Un tel constat mène droit au quota, ce qui serait absurde et dangereux. Un enfant – nous n'avons cessé de le répéter – a besoin d'un père et d'une mère ; c'est tout à fait fondamental pour son équilibre. C'est la raison pour laquelle je défends cet amendement.
Je veux faire part de mon incompréhension. J'ai entendu tout à l'heure le Président de la République dire qu'en ce qui concerne la PMA, un sujet pas si éloigné de celui qui nous occupe ce soir, il allait attendre l'avis du comité consultatif national d'éthique, le CCNE.
Le CCNE, dont je faisais partie encore récemment, a rendu un avis défavorable. Je pense qu'il aurait été beaucoup plus simple d'interroger le CCNE sur la présente proposition. Nous aurions pu ensuite en discuter librement, puisque l'avis n'est que consultatif – bien que le Président de la République ait dit qu'il le suivrait, s'agissant de la PMA.Par ailleurs, je regrette que cette niche parlementaire ne nous ait pas donné l'occasion de mener une discussion sur le fond, même si nous n'étions pas forcés de la sanctionner par un vote, la Conférence des présidents l'ayant limitée à 1 heure du matin. Je suis sûr que nous aurions pu sortir, les uns comme les ...
On ne se trompe pas de débat ?
C'est pour cela qu'il fallait donner de l'argent à la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Eh bien oui !
Pourquoi changer alors ?
Donc, on n'avait pas besoin de changer la loi précédente !
C'est pareil !
Pas comme celui-ci, madame !
On en aura entendu parler, de celui-là !
Qui sont-ils ?