Qu'avez-vous fait durant dix ans ?
Quelle mauvaise foi !
Quel grand regret que la jeunesse ne soit pas devant son téléviseur le mardi, le mercredi et, en ce moment, pour suivre les débats budgétaires.Je suis effaré de ce que j'entends depuis quelques semaines.
On refuse de s'attaquer à la dette pour des raisons de court terme. Qu'offrons-nous à notre jeunesse ? La double peine, un chômage massif et un impôt à la naissance qui ne cesse d'augmenter – la dette publique représente 91 % du PIB.Jusqu'où irons-nous ?
Quelle image donnez-vous de la capacité politique à agir (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) en revenant dix ans après pour vous lamenter sur les 35 heures ?Nous avons la majorité au Sénat, la majorité à l'Assemblée.Je suis heureux que M. Cahuzac ait enfin osé ouvrir le débat sur la solidarité intergénérationnelle, dans l'autre sens. Nous sommes conscients des difficultés de certains retraités et notre ambition n'est pas de les pénaliser.
J'ai trente-six ans aujourd'hui et je suis conscient d'être un privilégié en ayant un emploi, un logement et un projet. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Mais ce n'est pas normal que ce soit un privilège. Le poison de notre République est là aujourd'hui. Nous pourrions, ensemble, essayer de trouver des solutions. Vous avez eu dix ans pour en trouver. Nous venons d'accéder au pouvoir : laissez-nous faire, messieurs, soyez constructifs ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Respecter la démocratie, c'est la loi de la majorité !
Les 600 milliards d'euros de dettes de Sarkozy !
Bien sûr !
Tout fait !
Grâce à une idée de Ségolène Royal, reprise par Nicolas Sarkozy. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Il n'y a pas de ridicule dans cet hémicycle, il n'y a que la vérité.
Je dis simplement quelques vérités historiques. M. Mitterrand l'avait promis ; cela n'avait pas été mis en oeuvre car on s'était rendu compte que c'était impossible à financer.M. Carrez était parmi nous tout à l'heure. Or j'ai souvenir, car je lisais déjà les débats de l'Assemblée, qu'il s'était élevé plusieurs fois contre cette mesure.L'UMP a instauré un plafonnement, c'est-à-dire qu'elle a limité la mesure ; elle a osé se présenter devant les Français lors des dernières élections en faisant campagne sur l'extension de la mesure, ce qui nous aurait coûté 700 millions.
C'est juste ! (Sourires.)
Vous avez raté votre sortie !
Il s'agit d'un comité consultatif !