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Marianne Dubois
Question N° 14787 au Ministère de l'éducation nationale


Question soumise le 1er janvier 2013

Mme Marianne Dubois attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les résultats d'un sondage émanant de l'Union des étudiants juifs de France. Il apparaît que 67 % des 15-17 ans, 60 % des 18-24 ans, et 57 % des 25-34 ans ignorent la rafle du Vel d'Hiv. Cette méconnaissance d'un fait dramatique de notre histoire contemporaine mérite d'être corrigée. Dans Le Loiret, les communes de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers étaient des camps de transit et les jeunes sont étroitement associés à la commémoration de ce sinistre évènement. Elle lui demande donc de tout faire pour que les jeunes Français n'ignorent pas cette page sombre de notre histoire.

Réponse émise le 26 novembre 2013

Les arrestations massives des 16 et 17 juillet 1942, dites rafle du Vel d'hiv, s'inscrivent, en France, au coeur même du processus de mise en oeuvre du génocide des juifs d'Europe. Elles ressortissent pleinement en ce sens de l'enseignement de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale donné à chaque niveau du cursus scolaire, de l'école élémentaire au lycée. Parfois nommément évoquées, comme par exemple dans le programme d'histoire de la classe de première de la voie professionnelle, leur enseignement s'ancre également dans les programmes d'histoire lorsque ceux-ci introduisent, selon les âges et les niveaux, une réflexion plus approfondie sur le régime de Vichy et les choix qui ont conduit à la collaboration ou à la résistance. Par ailleurs, en 2011, le ministère de l'éducation nationale a apporté tout son soutien à la création, par le Mémorial de la Shoah, d'un site internet intitulé « Enseigner l'histoire de la Shoah ». Ce site est destiné aux enseignants de l'école élémentaire, du collège et du lycée. S'appuyant sur les programmes scolaires, il met à la disposition des équipes pédagogiques de nombreuses ressources, directement utilisables en classe, relatives à l'histoire de la Shoah et à son enseignement. Chaque année depuis 2003, enfin, la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité (27 janvier), est l'occasion pour la communauté éducative d'engager une réflexion sur la Shoah et les génocides, et de rappeler les valeurs humanistes qui fondent notre démocratie. Le ministère de l'éducation nationale incite, par une note de service, l'ensemble des équipes pédagogiques à se mobiliser pour mener des actions éducatives locales sur ce sujet.

1 commentaire :

Le 25/02/2014 à 14:41, laïc a dit :

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Pourquoi la France persiste-t-elle à nier le génocide ukrainien de 1932-1933, que certains évaluent à 3 millions de morts, alors que d'autres pays, comme les USA ou le Canada, l'ont reconnu ? Je cite : "la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité (27 janvier), est l'occasion pour la communauté éducative d'engager une réflexion sur la Shoah et les génocides". On engage une réflexion sur tous les génocides, ou aucun, la vie des uns vaut bien celle des autres, c'est l'enseignement de la seconde guerre mondiale, qu'il soit appliqué jusqu'au bout par l'Education nationale et le pouvoir politique français.

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