Les amendements de Nicolas Dhuicq pour ce dossier

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Il fut un temps, je le crois, où pour les parlementaires les mots avaient un sens, un temps où le français était respecté, et voici venu le temps de la confusion, que vous renforcez. Vous supprimez les mots du vocabulaire les plus signifiants, pour entrer dans l'indétermination. Vous négligez le fait que les effets peuvent se sentir à long term...

Nous assistons ce soir à un débat assez extraordinaire. Ce n'est pas le mouvement perpétuel, parce qu'on peut considérer que le Gouvernement est plutôt embourbé à l'heure actuelle cela, je le crains, ne fait que commencer mais c'est la forclusion perpétuelle : forclusion du nom du père ou des noms du père en fonction de la période considéré...

Au moment où nous reprenons nos débats, nous serons une opposition calme et déterminée, décidée à continuer à travailler sur le fond de ce texte, en dépit du peu de respect que vous manifestez à l'égard de la liberté de parole sur des sujets éthiques.

Nous luttons avec détermination contre la suppression des mots de père et de mère du code civil parce que ces mots structurent la construction de la personne humaine et sa future liberté et, comme nous sommes favorables à la liberté, nous défendons nos amendements.

À ce stade de nos débats, je voudrais venir au secours de la vieille Angleterre. Nos collègues britanniques vont seulement commencer dans quelques jours leur travail d'amendement en commission puisque le projet de loi lui-même est loin d'être définitivement voté. Rappelons en outre que la loi de 2008 sur l'embryologie et la fertilité humaine vo...

À ce point de nos débats, il y a effectivement deux visions qui s'affrontent. D'un côté, il y a celles et ceux qui se fondent sur la tradition chère à Hervé Mariton. Ils comprennent qu'il y a des textes multimillénaires auxquels nous sommes profondément attachés ; ils comprennent que l'histoire humaine se constitue par strates successives auxq...

D'un autre côté, il y a ceux qui imaginent que l'homme est né de nulle part, qu'il se trouve à chaque génération sans lien réel avec qui que ce soit et qu'il peut se construire individuellement et seul. Ceux-là sont vraiment dans Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.) Vous ...

Poursuivons dans la littérature. Non, mes chers collègues, les êtres humains ne sont pas des particules élémentaires, quel que soit le talent de l'écrivain. Les êtres humains nouent des liens et des relations les uns avec les autres, ils portent un nom auquel vous attentez de manière fatale ils créent des liens, une généalogie, une histoire...

Aux honorables membres de cette assemblée qui voudraient rapidement devenir sujets de Sa Majesté, je souhaite rappeler quelques éléments de réalité. Tout d'abord, dans le processus britannique, il ne s'agit pour l'instant que d'un projet de loi passé en deuxième lecture. Le travail de commission n'a pas encore eu lieu, non plus que le travail d...

Vous pouvez bien hurler ! Anda, anda ! Ensuite, chers collègues, vous devriez lire la page 24 du projet de loi britannique : les mots « mari et femme » sont intégralement conservés dans le projet, ainsi qu'à la page 25 le mot « veuve ». Comme le disait un ancien Premier lord de l'Amirauté : « We shall never surrender ! »

Nous avons cité Georges Orwell, et nous y reviendrons la nuit prochaine, car il a écrit beaucoup de textes ; nous avons également cité Aldous Huxley ; mais je voudrais maintenant que vous méditiez sur Lewis Carroll. Un gouvernement absent, un avis du Conseil d'État qu'on cherche en tous sens, un texte absent, des pères et des mères qui dispara...

Il fut un temps où le verbe était créateur, où nous inventions des mots qui correspondaient à notre découverte du monde. Or voici venu le temps de la novlangue (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP),

le temps où le langage ne correspond plus à la réalité, où le langage est découplé de la réalité, sans aucun esprit créateur, bien au contraire. C'est le temps de l'abolition, de la disparition, de l'absence, de la forclusion, le temps où l'on empêche les individus de croître et de grandir, le temps où l'on confond l'égalité avec l'égalitarism...

L'entreprise de destruction se poursuit à l'intérieur même du système, puisque vous touchez à l'homéostasie profonde du code civil, qui est un ensemble devant avoir une cohérence interne. Hier et cet après-midi, nous avons abordé la question de la destruction des noms. Aujourd'hui, M. Mariton, dont la puissance du raisonnement est tellement co...

a soulevé une question très importante. Au-delà de la confusion des noms, que nous évoquons depuis plusieurs heures et qui engendrera inéluctablement, au fil des générations, une complexité ingérable, se pose la question du partage des mots « père » et « mère ». En effet, l'ajout d'un « s » au mot « père » ou « mère » ne signifie pas que l'enf...

Nous pénétrons de plus en plus profondément au coeur de la confusion. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Entre vous et nous, il y a effectivement une grande différence. Nous croyons qu'il existe des invariants structuraux qui dépassent les siècles et les millénaires, et qui constituent la nature humaine. Ne cherchez pas à faire un homme nouveau à tout prix : vous n'y parviendrez pas ! L'article 73 du code civil ajoute de la confusion, parce qu'il...