Intervention de Didier Quentin

Réunion du 7 juin 2016 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin :

Vous avez parlé d'un « Conseil de sécurité européen ». L'idée me paraît heureuse. Pouvez-vous en dire plus ?

Quand vous étiez ministre des affaires étrangères, vous parliez beaucoup, à propos de la France, d'une diplomatie d'influence et vous vous étonniez que nous ne soyons point assez présents dans certaines directions générales de la Commission européenne. Maintenant, nous avons, certes, des ambassadeurs, notamment avec Alain Le Roy, après Pierre Vimont, mais ne faut-il pas encore quelques progrès pour essayer d'instiller une vision française dans l'équipe de Mme Mogherini ?

Par ailleurs, vous aviez lancé l'idée d'une capacité européenne en matière de sécurité civile. De ce point de vue, j'ai vu que l'opération Sophia avait été considérée comme un échec – je songe notamment aux propos très critiques du représentant spécial de l'ONU en Libye, M. Martin Kobler. Quel jugement porter sur cette opération ? Quant à la mise en place d'un système de garde-côtes, envisagée notamment après les catastrophes de l'Erika et du Prestige, où en sommes-nous ? Nous n'en avons plus guère entendu parler.

Enfin, j'ai été un peu surpris, tout à l'heure, de vous entendre évoquer la « capacité stabilisatrice » de l'Algérie. Nombreux sont ceux qui craignent plutôt une complète dérive de ce pays à l'heure de la chute des cours du pétrole – et l'économie algérienne repose entièrement sur les hydrocarbures – et alors que se profile la fin de l'ère Bouteflika. J'ai du mal à croire en cette « capacité stabilisatrice » vantée par le ministre des affaires étrangères algérien.

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