Intervention de Meyer Habib

Réunion du 1er juin 2016 à 18h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Je souhaiterais revenir sur le problème des téléphones en prison. Lorsque j'avais interrogé votre prédécesseur sur ce point, elle m'avait indiqué que plus de 20 000 téléphones avaient été saisis en l'espace d'un an, ce qui est colossal. Or il est indispensable que les détenus radicalisés ou condamnés pour terrorisme n'aient pas de téléphone ou, s'ils en ont un, qu'ils soient écoutés. J'ai cru comprendre, du reste, que certains services mettaient des téléphones en circulation pour pouvoir les écouter. Aujourd'hui, des technologies permettent de savoir, pour chaque cellule, si un téléphone s'y trouve et, si tel est le cas, de l'écouter. Bien entendu, il faudrait utiliser un tel système pour tous les détenus, mais ce n'est pas possible, faute de moyens. Cependant, aujourd'hui, nous sommes en guerre et les détenus radicalisés doivent être une priorité.

Par ailleurs, un jour ou l'autre, les détenus radicalisés qui se trouvent dans les différentes « unités dédiées » seront libérés. Ne pourrait-on pas leur imposer le port d'un bracelet électronique ? Je sais que cela peut être contraire à certains principes, mais avons-nous réellement le choix ?

Enfin, nous avons assisté, ces derniers jours, sur internet, à des débordements antisémites invraisemblables suite à un article que Martine Gozlan a consacré dans Marianne au dernier film d'Yvan Attal. Quels moyens a-t-on de lutter contre de tels débordements ?

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