Intervention de Elisabeth Pochon

Réunion du 15 juin 2016 à 9h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi Égalité et citoyenneté

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElisabeth Pochon :

L'amendement CS213 dont je suis l'auteur poursuit le même objectif. Il m'a été inspiré par mon travail sur ce que l'on appelle le premier parti de France, l'abstention, et par cette question : que faire pour redonner des couleurs à notre système démocratique ?

Pourquoi décréter le vote à seize ans ? Les jeunes ne le réclament pas, alors qu'ils expriment d'autres revendications que tendent à satisfaire les amendements que nous avons adoptés. Lorsqu'on les interroge, ils n'imaginent pas que la France, dont la propension à aller vers sa jeunesse est bien connue, puisse prendre une telle décision. Ils donnent une telle importance au vote qu'ils se demandent s'ils sont compétents.

Pour ne pas être taxé d'opportunisme, il conviendrait d'appliquer la nouvelle règle pour la majorité aux élections suivantes, à savoir les élections européennes.

L'inscription sur les listes électorales intervient à un moment où les jeunes ont d'autres préoccupations – la poursuite de leurs études après le bac, l'installation dans une autre ville… Ils ne sont pas vraiment disponibles. À seize ans, ils vivent encore avec leur famille dans laquelle ils peuvent trouver un accompagnement pour devenir un citoyen et parler politique.

Alors que la représentativité d'un corps électoral assez âgé est contestée, l'introduction d'une dose de jeunesse apporterait un équilibre. Les jeunes sont dans la rue. Pourquoi ne pas leur répondre qu'ils pourront donner leur avis par l'intermédiaire du vote ?

La question du droit de vote ne peut pas être balayée d'un revers de main.

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