Intervention de Bernard Pêcheur

Réunion du 8 juin 2016 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Bernard Pêcheur, président du Haut Comité d'évaluation de la condition militaire :

C'est quelque chose qui ne relève pas du Haut Comité. J'ai été pendant douze ans président de l'École nationale supérieure de la police à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, dans la banlieue de Lyon. Il se trouve que l'école se trouve en zone gendarmerie. C'est pourtant l'agglomération lyonnaise : je n'ai jamais eu le sentiment de quitter Lyon en me rendant à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. C'est une façon de vous répondre.

Monsieur Voisin, les questions de conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, de considération de la part des autorités mais aussi de la population, sont des sujets majeurs pour les militaires, qui ont besoin de se sentir soutenus et reconnus.

La mise à disposition du commandement de proximité d'une enveloppe financière, limitée, est une excellente mesure, que nous préconisions dans le neuvième rapport et que nous préconisons encore dans celui-ci. Depuis la restructuration des bases de défense et du soutien, la mutualisation a conduit à priver le commandement de proximité d'une partie de ses leviers d'action. Les chefs d'unité et chefs de corps ont aujourd'hui la responsabilité de l'emploi mais peu de moyens, ceux-ci étant reportés à un autre niveau, peut-être plus efficace – encore que – mais loin d'eux, et il nous paraît important qu'ils aient des facilités financières qui leur permettent de mettre un peu d'huile dans les rouages. C'est un antidote à la centralisation et à l'éloignement des leviers d'action.

Le Haut Comité n'a de pouvoir de contrôle. Il rend des avis publics ; le Gouvernement, le Parlement en tirent les conséquences qu'ils croient devoir en tirer.

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