Dans votre rapport de 2015, vous mettiez en avant plusieurs facteurs susceptibles d'aggraver le moral des militaires : incertitudes causées par les restructurations et les réformes statutaires, difficile conciliation de la vie familiale et sociale avec les contraintes militaires, des conditions de travail souvent affectées par le manque de moyens, et tassement du pouvoir d'achat. Depuis lors, le chef d'état-major des armées a mis deux autres facteurs en avant : le sentiment chez les militaires d'une insuffisante considération, notamment par rapport à la fonction publique, et des contraintes budgétaires qui obèrent à terme les capacités opérationnelles de nos armées.
Comment sera maintenue l'identité militaire de la gendarmerie, dans le cadre de votre proposition d'une politique globale de la condition militaire conduite conjointement par les ministères de l'Intérieur et de la Défense ?
La revalorisation du rôle du commandement en matière de condition militaire par la mise en place auprès des commandants de formation d'une enveloppe financière ne s'apparente-t-elle pas à l'introduction d'une forme de management qui permettrait la réduction des coûts dans certains services publics ?