Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du 25 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Monsieur le Premier ministre, il faut que vous expliquiez au Président de la République que cela ne va pas mieux ! Alors que votre secrétaire d’État chargé des transports explique qu’il n’y a pas de pénurie d’essence, bien que l’on voie se multiplier, hélas, comme Édouard Philippe le disait tout à l’heure, les files d’attente devant les stations-service, il faut lui faire comprendre, monsieur le Premier ministre, que cela ne va pas mieux !

Alors que nous avons subi des blocages routiers et qu’on annonce maintenant des grèves reconductibles à la RATP et à la SNCF, menées par les jusqu’au-boutistes que vous décriviez tout à l’heure, il faut que le Président de la République revienne sur terre et se rende compte que cela ne va pas mieux !

On nous menace maintenant de coupures d’électricité – vous y avez fait allusion – et la rupture du dialogue social avec la CGT ressemble aujourd’hui à une lutte à mort contre le Gouvernement : on ne peut pas dire que cela va mieux ! Et nous apprenions hier que l’attractivité de la France reculait face à la Grande-Bretagne et à l’Allemagne : ce n’est pas ce que nous appelons aller mieux !

Hier encore, s’exprimant à la radio, le Président de la République s’est rêvé en Clemenceau, un homme qui vous est cher, ou en Churchill. Je pense que tout le monde peut constater que c’est à l’Élysée que, décidément, cela ne va pas mieux.

Si, encore, c’était le prix à payer pour une réforme qui en vaille la peine… Mais vous avez été contraint, à contrecoeur, j’en suis sûr, de vider une large partie de cette réforme d’une réelle substance. En réalité, les Français paient les pots cassés d’une campagne présidentielle et de mensonges présidentiels qui n’ont cessé.

Alors qu’il reste encore un an avant les échéances électorales, la question qui se pose aujourd’hui est la suivante, monsieur le Premier ministre : avez-vous encore les moyens de gouverner pendant un an, coincé entre un président candidat et une majorité qui vous a déjà lâché dans cet hémicycle ?

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