Intervention de Michel Voisin

Réunion du 17 mai 2016 à 18h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Voisin :

Je comprends l'émoi que peuvent provoquer dans notre pays des décisions prises à certains moments de l'histoire. À l'époque, ces décisions ont été prises par un pouvoir, par des législateurs, qui obéissaient à des règles : la règle applicable aux militaires disposait que, la discipline faisant la force principale des armées, il importait que tous obéissent, et la réclamation n'était permise qu'après avoir obéi.

Être français, c'est accepter les heures glorieuses comme les heures sombres de notre pays ; ce qui a été fait à l'époque, nous le percevons avec nos conceptions actuelles. Dans ma circonscription, une personne dont le grand-père était mort pendant la Grande Guerre et dont le nom ne figurait pas sur le monument aux morts est venue me solliciter. Pour ce seul cas, les recherches auprès du ministère des Anciens combattants ont permis un accord au terme de plus de trois ans. Dès lors, je m'interroge : comment un maire peut-il décider d'inscrire un nom sur un monument aux morts s'il ne dispose pas de l'acte émanant du ministère compétent, et portant la mention « mort pour la France » ?

À mon sens, il est contradictoire de vouloir adopter une mesure collective, quel que soit l'émoi que provoque en moi cette question, et je ne pourrai pas donner mon assentiment à ce texte.

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