Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 11 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Orpaillage illégal en guyane

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Vous connaissez parfaitement la situation dans cette dernière localité : cette zone limitrophe du Suriname et du Brésil compte des dizaines de kilomètres de frontières dans un espace difficilement maîtrisable pour des raisons qui tiennent à ses particularités géographiques, notamment le fleuve Maroni. À l’occasion de ce déplacement, je confirmerai les mesures que nous avons déjà prises, et j’en annoncerai de nouvelles.

Vous avez dit que l’État doit être présent avec force, pour aller à l’encontre de ces garimpeiros qui ne sont rien d’autre que des bandits de grand chemin : vous avez raison. Je rappelle qu’entre 2012 et 2015, nous avons augmenté très significativement les effectifs : de trente-huit policiers et gendarmes dans le département de la Guyane. En 2016, l’augmentation des effectifs sera comparable. Pour lutter contre ces activités hautement criminogènes, 432 gendarmes mobiles sont mobilisés, accompagnés de douze officiers de police judiciaires.

À l’occasion de mon déplacement en Guyane, j’annoncerai les dispositions nouvelles – que je ne dévoilerai donc pas tout de suite – que le Gouvernement a décidé de prendre concernant les effectifs, les dispositifs juridiques, et les relations avec les pays voisins. Vous connaissez trop bien ce problème pour ignorer que les forces de l’ordre et les dispositions juridiques ne feront pas tout : il faut aussi une vraie coopération avec les polices et les justices des pays limitrophes.

À l’occasion de mon déplacement, le 7 juillet, je présenterai donc l’ensemble de ce dispositif – qui a été élaboré, d’ailleurs, au terme d’un dialogue régulier avec vous, monsieur Serville, ainsi qu’avec les autres parlementaires, députés comme sénateurs, de Guyane.

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