Intervention de Thierry Braillard

Séance en hémicycle du 28 avril 2016 à 15h00
Lutte contre le hooliganisme — Article 6

Thierry Braillard, secrétaire d’état chargé des sports :

Je vais vous répondre, Monsieur Geoffroy !

Mieux vaut, disais-je, un endroit sécurisé et encadré que de multiples endroits qui se constitueraient, sachant que sept à huit millions de personnes viendront sur notre territoire entre le 10 juin et le 10 juillet. Comment ferons-nous, sans « fan zone », lorsque 100 000 spectateurs voudront se retrouver à l’occasion d’un match à Paris ? Comment le ministère de l’intérieur et le préfet de police organiseraient-ils la sécurité de tous ces rassemblements ? Ce serait impossible – et c’est là que réside le second intérêt de la « fan zone ».

Vient un moment où il faut être responsable ! Vous déclariez tout à l’heure que le sport n’était ni de gauche, ni de droite. De fait, c’est sous le mandat du président Nicolas Sarkozy que nous avons obtenu l’Euro de football – Mme Dion, qui a en été l’un des artisans, s’en souvient. On ne peut donc dire que cet Euro serait celui de la gauche ou de la droite : ce doit être l’Euro de la fête. À force d’évoquer, pour des raisons parfois assez politiciennes, la sécurisation des « fans zones », on en vient à tenir un discours anxiogène. Si vous voulez que tout le monde se terre chez soi et ne s’extériorise pas pendant l’Euro, continuez donc sur ce terrain !

Je répondrai, pour finir, à l’interpellation de M. Geoffroy, qui demande ce qu’on fait pour ces « fans zones » : il y aura de la vidéoprotection, financée à 80 % par l’État, des palpations à l’entrée et de la sécurité à l’extérieur, fournie bien sûr par l’État – le ministre de la défense a décidé de mettre à disposition plus de 10 000 militaires, en plus des forces de police, pour assurer la sécurisation de l’Euro. À l’intérieur, des entreprises de sécurité officieront sous le contrôle des villes : ce sont en effet, je le rappelle, les maires qui sont responsables de la sécurité à l’intérieur des « fans zones ». Contrairement à ce que j’ai entendu, tous les appels d’offres ont été fructueux et la demande d’agents de sécurité a été satisfaite.

Quels que puissent être les signes, les effets de manche et les mouvements de tête, la seule chose qui m’intéresse est le concret. J’assiste à tous les comités de pilotage et le dernier auquel j’ai participé – j’ignorais alors que je serais interpellé par le groupe Les Républicains – concernait Marseille et Nice, deux villes importantes dont les maires sont membres de votre famille politique.

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