Intervention de Delphine Batho

Réunion du 29 mars 2016 à 16h00
Mission d'information sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho, rapporteure :

Au sujet de votre vision stratégique et prospective, vous avez évoqué dans votre propos liminaire une chute rapide du diesel en France, notamment pour les voitures des ménages. Comment voyez-vous le segment de marché du diesel pour l'avenir, tant en ce qui concerne les véhicules que les usagers ?

Lorsque nous avons auditionné l'économiste Élie Cohen, il a établi des comparaisons entre la croissance de l'effort de recherche de certains constructeurs européens et celle d'un constructeur français – autre que PSA –, montrant que la première était très supérieure à la seconde sur la période 2003-2013. Que pouvez-vous nous dire sur l'effort de R&D de PSA ?

Selon vous, de quelle manière l'État peut-il encourager l'innovation et la R&D ? Lorsque la Commission des affaires économiques a auditionné Carlos Ghosn, il a expliqué que le crédit d'impôt recherche ne faisait que compenser les écarts de coûts d'ingénierie de la France par rapport à d'autres pays. Selon lui, « le coût chargé – c'est-à-dire les salaires plus les charges – de l'ingénierie en France est l'un des plus élevés au monde (…). Le CIR permet de ramener le coût de l'ingénierie française à des niveaux acceptables ». Qu'en pensez-vous ?

Au sujet des pôles de compétitivité, vous nous aviez dit, lors de notre visite, qu'ils se faisaient concurrence entre eux. Quel rôle pourrait jouer l'État pour organiser un soutien efficace à l'innovation et à la R&D ?

Le programme 2 litres100 km ne constitue-t-il pas un objectif déjà dépassé ? De ce point de vue, le rôle de la puissance publique n'est-il pas de fixer un horizon technologique plus ambitieux, comme nous l'ont dit certaines des personnes que nous avons auditionnées ?

Comment voyez-vous, en termes de stratégie, la question de l'évolution des usages, c'est-à-dire d'un marché qui va de plus en plus vers le véhicule d'entreprise au détriment du véhicule particulier, et où l'âge moyen de l'acheteur d'une voiture neuve ne fait qu'augmenter – les jeunes générations ayant une relation différente à l'automobile, en tout état de cause moins basée sur le rapport de possession ?

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