Intervention de Bernard Accoyer

Séance en hémicycle du 30 mars 2016 à 15h00
Débat sur le cout de la filière nucléaire et la durée d'exploitation des réacteurs

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Au-delà de l’habituel objectif mortifère de nourrir les peurs de nos compatriotes, les Verts entendent surtout, à travers ce débat organisé à leur initiative, rappeler aux responsables socialistes les promesses et marchandages électoraux passés.

Rappelons la promesse inconsidérée, inscrite dans l’accord électoral passé en novembre 2011 entre les Verts et le PS, de fermer vingt-quatre réacteurs nucléaires d’ici à 2025, celle du candidat François Hollande, en 2012, de fermer la centrale de Fessenheim – mon collègue Michel Sordi y reviendra – et de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 à 50 % à l’horizon 2025, objectif que le Gouvernement et sa majorité ont décidé, contre toute raison, d’inscrire dans la loi relative à la transition énergétique du 17 août 2015.

Pourtant, jour après jour, cette loi apparaît pour ce qu’elle est principalement : un texte idéologique, dogmatique, inapplicable, éloigné des réalités économiques, sociales et surtout environnementales ; un tribut payé par les socialistes à leurs alliés Verts, un tribut dangereux pour la France.

Pourtant, en 1997 déjà, la centrale expérimentale de quatrième génération Superphénix, qui nous donnait vingt ans d’avance, avait été sacrifiée sur l’autel des marchandages entre les mêmes Verts et Lionel Jospin, pris en otage par sa majorité plurielle. Quel gâchis !

En se prononçant en faveur du prolongement de la durée de vie des centrales françaises – sous réserve de l’avis de l’ASN –, puisque la filière française est la plus sécurisée au monde, Ségolène Royal a sonné l’heure du retour aux réalités. Pour justifier ce choix, qui ferait consensus national en dehors des Verts, la ministre a mis en avant l’argument économique : « Ces centrales, déjà amorties, produiront donc une énergie meilleur marché. » Elle a raison puisque les coûts de production de l’énergie nucléaire restent inférieurs à ceux des énergies renouvelables,…

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