Intervention de André Chassaigne

Réunion du 18 juillet 2012 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je commence par saluer les propos de M. le ministre. Le groupe de la gauche démocrate et républicaine ne se contentera pas de dire « chiche » ; nous voulons adopter une attitude résolument constructive.

Vous avez vous-même souvent évoqué la démondialisation. Lors d'un débat que nous avons eu ensemble à la Fête de l'Humanité l'an dernier, vous disiez : « La stratégie politique, économique, sociale des entreprises visant à faire d'autres choix que de défendre nos capacités industrielles peut être renversée par des sanctions économiques, des droits de douane, une stratégie ouvertement protectionniste ; nous devons dire à nos partenaires européens que le moment est venu de relocaliser un grand nombre de productions industrielles sur notre territoire ». Ces propos sont-ils toujours d'actualité ?

Quant à la banque de développement que vous envisagez, quel sera son périmètre ? S'agit-il seulement de créer un livret d'épargne industrie, ou bien comptez-vous aller plus loin en regroupant des banques existantes, en leur confiant des missions d'intérêt général dans le cadre du développement industriel ? C'est ce que nous avons appelé le pôle public : que pensez-vous de cette proposition ?

Selon quels critères pensez-vous réorienter le crédit ?

Ne pensez-vous pas qu'un développement des ressources énergétiques conforme à l'intérêt général rend nécessaire une maîtrise publique de ces ressources ?

Les pôles de compétitivité peuvent, c'est vrai, dans certains cas, aller dans la bonne direction. Mais, la plupart du temps – des rapports l'ont montré –, ils servent à drainer l'intelligence, la production, la technique vers de grands groupes multinationaux, sans servir suffisamment les PME. Comment le dynamisme des uns peut-il servir le développement des autres ?

Il faut poser la question du pouvoir d'achat. Si l'on a joué continuellement sur la baisse des coûts, c'est parce qu'il y avait une volonté politique de ne pas augmenter le pouvoir d'achat, notamment les salaires. Que comptez-vous faire sur ce point ?

Enfin, s'agissant du « fabriqué en France » – question cruciale –, pensez-vous reprendre une mesure contenue dans un texte dont nous avions commencé à débattre lors de la législature précédente, qui portait sur l'indication géographique protégée et sur le marquage d'origine pour les produits industriels, comme cela existe pour les produits agricoles ?

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