Intervention de Jean-Yves Caullet

Séance en hémicycle du 17 mars 2016 à 15h00
Biodiversité — Article 32 aa

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet :

Il est toujours délicat d’évoquer la question de la présence du grand tétras dans le Haut Jura, mais tous les chasseurs et les connaisseurs de cette espèce savent qu’en période hivernale il suffit de passer à moins de vingt mètres de lui pour le forcer à rompre son hibernation et partir mourir cent mètres plus loin.

Voilà pour l’anecdote. Je ne comprends pas qu’il semble si difficile de considérer les choses froidement dans cet hémicycle. Il n’a jamais été question de dire que la création d’une réserve devait entraîner l’interdiction de toute activité humaine, mais on ne peut pas non plus poser le principe que dès lors qu’une activité humaine existe, elle est forcément compatible avec la protection de la nature.

Aujourd’hui, nous avons atteint une forme d’équilibre. Je comprends parfaitement que chat échaudé craigne l’eau froide et que chacun essaie d’éviter les exagérations que peut comporter un texte comme celui-ci, mais en l’occurrence ce n’est pas le cas : l’activité humaine est déjà autorisée dans les réserves.

Quand on crée une réserve, ce n’est pas pour préserver des activités humaines : c’est pour préserver un écosystème. Je suis d’accord avec vous : il faut bien entendu conserver toutes les activités humaines qui y sont favorables. C’est la position d’équilibre. Il suffit de considérer la situation actuelle pour constater que, dans la plupart des cas, des activités humaines sont maintenues, que d’autres sont réglementées et d’autres interdites, et cela sans parti pris puisque cela se fait dans la concertation.

Alors n’en rajoutons pas car à force de vouloir s’opposer, on finit par rendre complètement confuses des choses qui ne posent pas de problème.

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