Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 4 juillet 2012 à 15h00
Débat sur les résultats du conseil européen des 28 et 29 juin 2012

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Selon vous, en acceptant la recapitalisation des banques, nous aurions renoncé aux convictions que nous avions exprimées. Mais vous savez très bien, mesdames et messieurs les députés de l'opposition, que le principal problème auquel nous avons été confrontés au cours des dernières années, c'est ce lien, criminel pour les économies, qui unissait la dette souveraine et la dette bancaire, formant ainsi un cercle vicieux. Tous les économistes – de droite comme de gauche – vous diront que la meilleure manière d'éviter la poursuite de l'austérité et l'enlisement des économies consiste à rompre ce lien. Pour cela, nous devons être en situation d'assurer la recapitalisation des banques par le mécanisme européen de stabilité. Cela ne doit toutefois pas se faire sans conditions, comme vous l'avez fait quand vous avez accepté de soutenir les banques françaises sans exiger, en contrepartie, d'exercer un contrôle au sein de leurs conseils d'administration, de remettre en cause les rémunérations des traders et les dérives dans les pratiques bancaires.

Pour notre part, lorsque nous avons proposé la recapitalisation directe des banques par le mécanisme européen de stabilité, nous avons assorti cette proposition d'un système de supervision garantissant que les banques ne se laisseront plus aller aux mêmes errements que naguère. Voilà ce que nous avons réussi à obtenir, là où vous avez échoué lorsque vous étiez au pouvoir ! ((Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et du groupe RRDP ; exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Deuxièmement, vous affirmez que nous nous serions rangés aux côtés de l'Italie et de l'Espagne pour jouer les porte-parole des États du Sud, face à une Allemagne dont nous aurions divorcé. C'est là une vision à la fois restrictive et fausse des choses…

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