Intervention de Christophe Cavard

Séance en hémicycle du 2 mars 2016 à 21h30
Lutte contre le crime organisé le terrorisme et leur financement — Article 20

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

Je ne parlerai pas de coresponsabilité. Par contre, il y a une réalité, c’est que ces individus sont là.

S’ils sont judiciarisés, ils seront jugés et incarcérés, mais pas toute leur vie, vous le savez comme moi. Il y aura donc aussi la question du rôle de la prison. Là, nous sommes sur l’article 20, c’est le droit administratif qui s’applique à un moment donné pour savoir s’il y aura ou pas judiciarisation.

J’ai rencontré un certain nombre de ces individus, monsieur Lellouche. Ces personnes, qui ne sont pas libres de faire ce qu’elles veulent, qui font l’objet d’une surveillance, nous avons intérêt à travailler avec elles, à éviter qu’elles ne deviennent des bombes humaines comme on pourrait malheureusement parfois le craindre, à faire en sorte qu’elles entrent dans une logique plus saine que celle qui les a amenées, à quinze, seize, dix-sept ou dix-huit ans parfois, à faire de tels choix. Aucune d’elles n’a le même profil.

La question scolaire joue un rôle, on le sait, on en a d’ailleurs débattu à chaque fois qu’il y a eu un événement dans ce pays. Nous voulons juste qu’elle ne soit pas abandonnée dès le départ lorsque l’on prend des mesures de droit administratif en attendant de savoir s’il y a des suites ou pas.

Il n’est pas question de faire de ces individus des victimes mais ce sont des personnes à part entière et il faut essayer de faire en sorte qu’elles ne soient pas dangereuses pour l’avenir de notre société.

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