Intervention de Monique Rabin

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 15h00
Débat sur les politiques industrielle et commerciale européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Rabin :

Toute la politique que vous menez tire sa substance de cette philosophie.

Nous sommes soucieux de ces marques d'origine car nous sommes plusieurs ici à souhaiter, par exemple, que les Palestiniens puissent vendre l'huile qui vient de Palestine et pas d'ailleurs, d'où cette notion de juste échange.

Madame la ministre, vous savez que je suis attentivement l'action que vous menez en matière d'échanges commerciaux. Permettez-moi de centrer ce soir mon propos sur les éléments de réciprocité.

À travers le débat, on voit bien qu'il y a deux champs d'intervention : d'une part le champ du marché intérieur que Mme Karamanli vient d'évoquer abondamment, d'autre part le champ de l'ensemble de la planète qui ne doit pas être traité de la même manière. Nous devrions avoir une parole forte sur ce qui relève de l'Europe et ce qui relève de nos autres échanges.

Comment traitons-nous la question des représailles ? J'ai cru comprendre que les Allemands étaient soucieux de l'action que vous menez sur la réciprocité, notamment par rapport à leurs filiales ailleurs dans le monde. Vous avez dit, ainsi que M. Cazeneuve, à quel point vous pouviez vous sentir seuls. Hier, nous étions à Berlin. Pour ma part, j'ai évoqué ces questions avec le groupe SPD. Il me semble que l'action du Parlement devrait être plus forte et je m'engage devant vous à essayer, avec mes collègues, de faire en sorte que nous puissions agir pour être mieux compris puisque c'est aussi une question culturelle.

Je ne parlerai pas des éléments de réciprocité sur les normes environnementales et sociales, sujet sur lequel vous avez déjà répondu.

Monsieur le ministre, ne pensez-vous pas que nous devrions élever le seuil de minimis pour mieux aider nos entreprises ? Si nous le faisons, comment pouvons-nous évaluer clairement ces montants ? Pour avoir travaillé dans de grandes collectivités, je sais que nous avions beaucoup de mal à identifier les aides aux entreprises. Pourtant, comme nous sommes dans une situation de crise, les aides sont importantes, nombreuses et structurantes. Le seuil me paraît un peu juste en ce moment.

S'agissant d'Erasmus pour les entreprises, il serait important de réanimer et donner du corps à cette mesure.

Mme Bricq a évoqué les relocalisations possibles. J'ai beaucoup apprécié les propos tenus le 10 janvier dernier par le Président de la République à propos d'indicateurs autres que la fiscalité et le coût du travail, que le Gouvernement mettrait en place pour démontrer aux entreprises qu'elles ont intérêt à revenir sur le territoire français. Pensez-vous pouvoir avancer dès 2013-2014 sur la question de l'identification des indicateurs ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion