Intervention de Michel Zumkeller

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Rythmes scolaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

Ma question va porter sur la réforme des rythmes scolaires et il serait souhaitable que nous obtenions une vraie réponse sur ce sujet. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

Tout le monde s'accordait sur la nécessité de réformer les rythmes scolaires en réduisant le nombre d'heures de classe. Pourtant, de cette opinion globalement consensuelle, nous sommes passés à une opposition quasiment unanime.

De fait, le décret que vous prévoyiez d'adopter a été largement retoqué par le Conseil supérieur de l'éducation nationale, qui rassemble notamment les syndicats et les parents d'élèves. En comité technique ministériel, il n'a reçu aucune voix et c'est maintenant le mécontentement des uns et des autres qui s'exprime dans la rue.

Comment en est-on arrivé là, si ce n'est simplement par une absence de concertation ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

Là même où vous disposiez de tout le temps nécessaire pour aborder sereinement et en profondeur ce sujet fondamental, vous donnez une fois encore le sentiment de l'impréparation et de la précipitation.

Les parents se plaignent de l'absence de garanties de qualité du suivi des enfants pendant la période périscolaire et d'un risque d'inégalité de traitement, d'un établissement à un autre et d'un territoire à un autre.

Les collectivités se retrouvent à assumer un transfert de charges sans qu'il soit précisé ce qui est pris en charge par l'éducation nationale dans le temps scolaire et ce qui relève de l'initiative communale dans un temps périscolaire non obligatoire. Par exemple, dans une commune de 5 000 habitants, la charge supplémentaire est de 80 000 euros par an et il faudra embaucher 34 animateurs rémunérés quatre heures par semaine.

Mais au-delà de ces chiffres, c'est la mise en oeuvre de la réforme qui est en cause. Comment voulez-vous que les communes, en particulier rurales, puissent s'organiser en si peu de temps ?

Aussi, monsieur le ministre, je vous demande solennellement, au nom du groupe UDI, de reporter à la rentrée 2014 cette réforme des rythmes scolaires. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

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