Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 17 février 2016 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Brexit

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Monsieur Tourret, comme cela vient d’être dit par le Premier ministre, nous pensons que c’est l’intérêt du Royaume-Uni de rester dans l’Union européenne et que c’est celui de l’Europe de rester unie. Ce sera bien entendu aux citoyens britanniques d’en décider lors du référendum qui sera organisé dans quelques mois. Nous croyons et espérons que l’accord qui est en cours de négociation permettra de créer les conditions d’un vote favorable.

Cela ne doit pas se faire au détriment des principes et des valeurs qui fondent l’Union européenne et qui ont fait que la France, avec les autres pays fondateurs, a lancé le projet européen, rejoint ensuite par le Royaume-Uni et par beaucoup d’autres pays du continent, lorsqu’ils ont constaté que c’était dans un tel cadre que l’avenir devait se jouer.

Les propositions du président du Conseil européen, Donald Tusk, qui seront discutées lors du Conseil des 18 et 19 février, respectent les trois exigences fondamentales que la France a posées depuis le début de cette discussion : pas de révision des traités ; pas de droit de veto du Royaume-Uni sur les futures intégrations dans la zone euro ; pas de remise en cause du principe de libre circulation des citoyens et des travailleurs européens au sein de l’Union européenne.

Cependant, il reste encore du travail sur plusieurs questions qui ont été évoquées par le Premier ministre. Je veux revenir sur l’intégrité du marché intérieur concernant les services financiers. Même si le Royaume-Uni n’a pas décidé de rejoindre la zone euro, nous avons adopté ensemble, à vingt-huit, un certain nombre de règles de régulation des marchés financiers pour garantir la sécurité du système bancaire et superviser les transactions financières au sein de l’Union européenne. Ces règles doivent pouvoir s’appliquer dans l’ensemble de l’Union et la supervision s’y exercer également. Nous y serons très attentifs. Mais nous voulons surtout que l’Union européenne puisse continuer à s’approfondir, quel que soit le résultat du référendum britannique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion