Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 10 février 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

Monsieur le président de la commission des finances, vous souhaitez, comme Marie-Christien Dalloz, que le PIA soit considéré comme un programme budgétaire classique. Je ne suis pas de votre avis, car c'est à mon sens accepter que l'on impute sur les crédits du PIA des investissements qui ne correspondent pas à l'esprit du programme, au risque de créer un effet d'aubaine. Avec votre langage diplomatique, monsieur le commissaire général, vous avez évoqué ce risque... Cette question nous oblige peut-être à redéfinir ou à préciser la doctrine d'investissement pour se prémunir de tout effet d'aubaine.

La prise de risque est la question la plus difficile dans l'investissement. Il est possible d'accéder au financement des marchés tant que le risque est limité. L'intérêt du plan Juncker ne réside pas dans le montant des financements mais dans le changement de paradigme qu'il engage. La culture de la prise de risque ne devrait-elle pas être mise en avant afin de décupler les effets de la politique menée par la BEI ? Pour ce faire, il faut peut-être s'appuyer sur les conseils régionaux. Dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, 71 projets ont été accompagnés et plus de 1,3 milliard d'euros mobilisés. Le lien avec les conseils régionaux peut permettre demain de prendre des risques supplémentaires tout en les amortissant grâce à l'expertise de vos services et des exécutifs régionaux.

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