Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du 4 février 2016 à 21h30
Développement régional de l'apprentissage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Les chiffres sont là. Avec 700 000 chômeurs de longue durée en plus depuis le début du quinquennat, tout démontre que cette politique d’emplois précaires ne fonctionne pas et que nous devons basculer dans une vraie logique d’investissement sur l’avenir, faute de quoi nous ne réduirons jamais le chômage des jeunes. Pire encore, les récentes annonces du Président de la République constituent en réalité un terrible constat d’échec des décisions que vous avez prises.

Je ne donnerai que quelques exemples, en commençant par la loi sur la refondation de l’école, dans laquelle vous avez décidé de revenir sur l’apprentissage à 14 ans. Je sais que ce sujet divise, y compris dans nos rangs, mais, à partir du moment où ces contrats d’apprentissage se situent dans le cadre d’une formation initiale sous statut scolaire, comme le propose un amendement du rapporteur, je suis pour ma part convaincu que cela peut constituer une solution probante pour certains jeunes dans l’incapacité de poursuivre un cursus scolaire classique.

Vous avez, deuxièmement, supprimé l’indemnité compensatrice de formation destinée aux entreprises, alors que tout le monde reconnaissait ses effets dynamisants sur le nombre de contrats d’apprentissage.

Vous avez, troisièmement, imposé des conditions drastiques au travail des apprentis en instaurant, notamment, l’interdiction de travail de nuit. Je vous laisse imaginer ce que cela peut donner pour des apprentis boulangers – même si vous venez de nous dire, madame la ministre, qu’ils pouvaient commencer à travailler à quatre heures du matin – ou pour des apprentis pêcheurs qui cherchent à s’embarquer et qui n’y parviennent pas.

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