Je rappelle les travaux faits à ce sujet par nos collègues Marie-Lou Marcel et Dino Cinieri dans le rapport d'information sur les signes d'identification de la qualité et de l'origine. Lors des auditions auxquelles j'ai procédé pour préparer le rapport, il m'a été dit que 3 % seulement des produits charcutiers français sont sous IGP, mais 23 % des produits charcutiers italiens ! Notre marge de progrès est donc considérable. L'exemple de la knack d'Alsace montre bien comment une interprétation excessivement frileuse du cadre européen de l'IGP dissuade nos producteurs de demander cette protection. Il faut débloquer cette situation d'urgence. Le ministre s'est engagé, à ses risques et périls, à définir et à appliquer un système d'identification des produits français, alors qu'un outil existe, validé par l'Union européenne, dont nous devrions nous saisir davantage. C'est ce à quoi incite l'amendement CE1.