Intervention de Valérie Lacroute

Réunion du 27 janvier 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Lacroute :

Le monde agricole va mal. Il assiste, impuissant, au recul de notre agriculture tant au niveau européen que mondial. Notre pays manque de confiance, alors qu'il a pratiquement tous les atouts pour réussir : le climat, la terre, l'eau, le savoir-faire, l'histoire, les produits, la réputation, c'est-à-dire tout ce qui compte pour produire et vendre dans les meilleures conditions.

Mais, aujourd'hui, avoir des atouts ne suffit plus. Il faut avoir une vraie stratégie. La clé de la réussite des pays qui gagnent, c'est leur capacité à définir une stratégie et des objectifs clairs. L'Allemagne a traité son agriculture comme elle a traité son industrie, avec pour seul objectif d'être compétitive.

Quelle est la stratégie de la France ? Quelle est notre stratégie en termes de filières ? Nul ne le sait. C'est à l'État de la définir, avec les agriculteurs, les industriels et désormais les régions, qui sont les autorités de gestion du deuxième pilier de la PAC.

Je me félicite des dispositions de cette proposition de loi, s'agissant notamment de l'allégement des charges et des normes qui rendent la vie impossible aux agriculteurs. La création d'une nouvelle norme sera désormais subordonnée à l'abrogation d'une norme antérieure, les allégements de charges et l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties redonneront de la compétitivité à l'agriculture française.

Les agriculteurs attendent beaucoup de nous, tout en ayant conscience que nos marges de manoeuvre sont limitées. Ce n'est pas nous qui changerons la PAC, mais peut-être pourrons-nous imaginer les moyens de nous y adapter.

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