Je remercie nos deux rapporteurs pour le travail qu'ils ont réalisé.
Votre rapport met en avant la nécessité de sensibiliser les élus et les citoyens sur la restauration des continuités écologiques aquatiques et de privilégier les cours d'eau « grands migrateurs ». Vous soulignez aussi l'importance du dialogue à engager avec les riverains et les propriétaires d'ouvrages. Or je viens d'être saisi par des associations de mon département, la Mayenne, qui se plaignent justement de ce manque de dialogue et des contraintes que l'on cherche à leur imposer. Il semble que l'Agence de l'eau Loire-Bretagne ait des exigences qui dépassent notablement celles préconisées par les différents textes comme la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de 2006 et la loi Grenelle I créant la trame bleue. Les riverains et les propriétaires contestent cette volonté d'araser les seuils de nos rivières, ce qui aurait des conséquences touristiques, économiques, patrimoniales, agricoles et piscicoles irréversibles. Il semblerait par ailleurs que les opérations de cartographie soient effectuées sans concertation aucune. De plus, le coût des travaux et l'entretien demandé sont loin d'être négligeables, comme vous le soulignez dans le rapport. Ils demandent donc un moratoire sur les destructions de barrages.
Vous avez ouvert une piste en évoquant la possibilité pour les DDT de proposer un service d'entretien des ouvrages en lieu et place des propriétaires, service dont il faudra trouver le financement compte tenu de l'état des comptes publics.