Naturellement, je me joins aux félicitations de l'ensemble de mes collègues sur le rapport de Mme Dubois et M. Vigier qui ont réalisé un travail intéressant et bien détaillé.
Il est important de maintenir les populations des poissons migrateurs, comme nous l'avons précisé lors de l'examen, en première lecture, du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Cette réflexion parfaitement légitime est issue du Grenelle de l'environnement.
Il est nécessaire d'accompagner ce mouvement avec les propriétaires de barrages, notamment les petites centrales hydroélectriques. Les grosses centrales sur les barrages qui gagnent de l'argent ont déjà été réalisées. Dans les rivières de plaine, il va falloir, soit détruire, soit rénover les ouvrages qui représentent en fait l'histoire de nos régions. Leur rénovation peut permettre de produire de l'électricité, mais en trop petite quantité du fait de la hauteur de la chute d'eau, relativement modeste. Du coup, leur niveau de rentabilité sera extrêmement faible.
Plutôt que de s'acharner sur les propriétaires de ces ouvrages, il me semble extrêmement important, comme vous le préconisez, de mener des actions de formation et surtout de dialoguer avec les propriétaires, voire de les aider pour que les moulins, qui sont l'histoire de nos régions, puissent à la fois être conservés dans le patrimoine, produire de l'électricité, développer la continuité écologique et maintenir les espèces de poissons.