Intervention de Philippe Le Ray

Réunion du 15 décembre 2015 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Le Ray :

Madame la rapporteure, si je partage la plupart de vos orientations, je suis en désaccord avec vous sur plusieurs points.

La dimension de la consommation locale a quelques limites : il ne faut pas opposer systématiquement l'agriculture de masse et l'agriculture dite de proximité.

La notion de distance est extrêmement dangereuse. Elle n'est pas perçue de la même manière suivant les régions. Il faut prendre en compte la qualité de la terre, la nature du bassin d'élevage, etc.

Votre proposition n'est peut-être pas adaptée aux produits de la mer et aux cultures marines qui sont aussi fortement concernées par la consommation dite de proximité.

Je rejoins Mme Annie Genevard en ce qui concerne la distinction entre circuits courts et circuits de proximité. Consommer local ne veut pas forcément dire consommer bio. On peut également encourager la consommation de produits liés à un territoire, issus de l'agriculture raisonnée ou respectant un cahier des charges défini par des groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE).

Quoi qu'il en soit, il faut laisser un peu de liberté aux collectivités territoriales. L'objectif sera peut-être atteint plus facilement qu'on ne le croit. Malgré la crise, agriculteurs, citoyens et responsables politiques se rejoignent dans leur désir sincère de développer la consommation des produits locaux et de faire de la pédagogie.

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