Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 16 novembre 2015 à 16h10
Débat sur la déclaration du président de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Si nous ne menons pas cette guerre, cela veut dire que nous acceptons de vivre plusieurs décennies de terreur, que nous acceptons que nos enfants grandissent dans un pays qui ne s’est pas révolté lorsque ces terroristes ont voulu nous soumettre à leurs lois folles. L’Europe des pères fondateurs doit se lever, prendre ses responsabilités pour mener avec nous ce combat.

Il faut, monsieur le Premier ministre, inventer une nouvelle politique migratoire et de sécurité européenne, créer enfin l’Europe de la défense, monsieur le ministre de la défense, et mettre en place une coopération plus étroite avec la Turquie et l’Afrique du Nord pour contrôler efficacement les frontières extérieures de l’Europe.

Nous devons également mettre en place un registre européen des passagers pour tous les modes de transports, rétablir les contrôles aux frontières pour les trajets aériens et une procédure systématique de co-instruction des enquêtes antiterroristes par plusieurs États membres, comme cela vient d’être fait entre la France et la Belgique pour l’enquête en cours.

La République doit également prendre des décisions graves sur le sol national. Nous devons répondre à la brutalité barbare par la force de l’État de droit : c’est, semble-t-il, le but de la réforme constitutionnelle annoncée ici même par le Président de la République.

Dans cette guerre, nos faiblesses feront la force de notre ennemi. Aussi devons-nous prendre les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité des Français : déchéance de la nationalité pour ceux qui partent faire le djihad ; pose de bracelets électroniques pour les individus à risque et fichés ; expulsion des prêcheurs de la haine, fermeture des mosquées salafistes

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