Intervention de Laurent le Gall

Réunion du 4 novembre 2015 à 9h30
Commission des affaires sociales

Laurent le Gall, de la Confédération française des travailleurs chrétiens pour les personnels navigants commerciaux, CFTC PNC :

De temps en temps, on nous demande pourquoi M. de Juniac n'est pas présent lors des négociations. C'est une question qu'on se pose aussi : il n'est jamais là pour négocier, il préfère passer à la télévision ou aller dire des atrocités dans des réunions de patrons comme celle de Royaumont. C'est l'une des raisons de la panne du dialogue social. Au mois de mai, on nous a annoncé par voie de presse qu'il y aurait 3 000 licenciements à Air France. Nous n'en avions pas entendu parler auparavant. Dans la foulée, la direction a publié un démenti. Au mois de septembre, on a appris qu'il y aura 2 900 licenciements. Effectivement, la direction n'avait pas menti : 2 900 ce n'est pas 3 000. Voilà qui prouve la qualité du dialogue social dans la compagnie.

En ce qui concerne les risques psychosociaux, on constate qu'il y a beaucoup de personnes en burn-out dans la catégorie des PNC. Il suffit de consulter l'inspection du travail ou la sécurité sociale : nous avons un nombre d'arrêts maladie impossible.

Quant aux comparaisons avec des compagnies comme British Airways ou Lufthansa, elles sont sujettes à caution. Pour ce qui est des salaires, on donne le coût d'un salarié d'Air France et ce que perçoit le salarié de British Airways ou de Lufthansa, sachant que les charges sociales sont différentes, que les impôts peuvent être prélevés à la source, etc. Le rapport est faussé. Il s'écrit aussi beaucoup de choses inexactes sur la productivité des personnels. D'après l'hebdomadaire Le Point, il faudrait nous demander d'effectuer 750 heures de vol, ce que permettent déjà les accords que nous avons signés. En fait, la direction a la possibilité de le faire mais elle ne parvient pas à nous utiliser comme il faut.

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