Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du 4 novembre 2015 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je salue le travail remarquable réalisé par notre collègue Michel Lesage, dont la ténacité a permis à cette proposition de loi d'entamer son chemin législatif. Ce texte a d'autant plus de valeur à mes yeux qu'il est non seulement juste, mais aussi le fruit d'un travail transpartisan et d'une très étroite collaboration avec tous les acteurs de terrain, qui connaissent mieux que personne les problématiques auxquelles sont encore confrontés trop de nos concitoyens.

Certes, notre pays a d'ores et déjà mis en place divers dispositifs, mais il convenait d'ancrer les choses et de combler des lacunes. Je pense notamment à l'accès à l'eau, encore trop insatisfaisant pour les plus démunis, en particulier les sans-abri. C'est un vrai problème de santé publique et d'humanité, tout simplement.

La principale pierre d'achoppement de ce texte est – ne nous voilons pas la face – la taxe sur les eaux embouteillées. Or il convient d'abord de rappeler que cette taxe n'est pas nouvelle, la proposition de loi souhaitant simplement l'augmenter de 0,5 centime d'euro. Ensuite, cette difficulté ne tient pas longtemps si l'on se place du côté des consommateurs, un sondage IPSOS 2014 ayant démontré que 67 % des Français étaient favorables au principe d'une contribution de 1 centime d'euro sur chaque bouteille d'eau vendue, afin de financer un fonds de solidarité permettant aux personnes en difficulté d'avoir accès à l'eau. Du côté des petits embouteilleurs, ils ont été écoutés avec toute l'attention que méritaient leurs inquiétudes, mais ils doivent à présent être entendus au travers d'amendements, monsieur le rapporteur.

Au-delà de cette proposition de loi, nos habitudes doivent changer. L'accès à l'eau est, certes, un droit, mais, comme tout droit, il implique des devoirs, le premier étant de protéger cette ressource précieuse que nous nous plaisons encore trop souvent à croire inépuisable, noyés que nous sommes dans nos habitudes de surconsommation. Il revient à chacun d'entre nous de mieux respecter cette ressource et de mieux la partager.

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