Intervention de Annick Le Loch

Réunion du 28 octobre 2015 à 21h10
Commission élargie : finances - affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Le Loch :

Je souhaiterais revenir sur les crises de l'élevage et en particulier sur la crise porcine et la situation difficile des producteurs. Monsieur le ministre, vous avez appelé ce matin sur une radio nationale un acteur important à la responsabilité. Il n'y a plus de cotation à Plérin au marché au cadran depuis trois semaines et les éleveurs sont dans l'incertitude totale. Leur situation n'est certes pas facile à vivre. Deux acteurs, Cooperl et Bigard, font aujourd'hui la cotation. Certaines entreprises et coopératives seraient en difficulté du fait d'un manque de débouchés, notamment à l'exportation. De nombreuses exploitations stockent les animaux, notamment dans le Finistère. Le nombre d'animaux en attente fluctue entre 60 000 et 80 000 et les réfrigérateurs des abattoirs comme les ateliers seraient pleins. La profession serait à la recherche d'une solution de déstockage. La filière est consciente que son organisation doit être revue, que les relations commerciales doivent être rénovées et qu'il faut faire évoluer les rapports de force entre acteurs en renforçant le maillon des producteurs. Vous êtes bien au fait, monsieur le ministre, de cette situation et les cellules d'urgence que vous avez installées sont efficaces dans mon département. Comment voyez-vous l'évolution de cette situation ?

D'autre part, on souligne souvent la nécessité d'une solidarité entre tous les maillons de l'élevage, de l'amont à l'aval, pour que les éleveurs puissent percevoir une rémunération conforme à leur travail et à leur importance dans cette chaîne. En Belgique, un système d'aides directes vient d'être institué pour aider les producteurs de porc et de lait à passer la crise. La démarche est présentée par la Concertation belge de la chaîne agroalimentaire qui rassemble tous les maillons, des producteurs à la distribution. Ces aides seront essentiellement financées par une modeste augmentation des prix sur certains produits laitiers et porcins. Cette organisation belge travaille à l'élaboration de mécanismes de stabilisation interprofessionnels plus structurels à moyen terme. Cette solidarité de toute une chaîne pourrait-elle être instituée dans notre pays ?

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