Intervention de Gilles Savary

Réunion du 21 octobre 2015 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary, membre du groupe socialiste, républicain et citoyen :

Permettez-moi tout d'abord de vous assurer que les Français ne sont pas frappés de surdité et que nous avons la même sensibilité au bruit que les Allemands. (Sourires) Mais, de manière assez systématique, les rails longs sont employés pour les entrées urbaines, et le trafic de fret est moins important. De nombreux murs anti-bruit sont cependant construits en zone urbaine.

S'agissant du quatrième paquet ferroviaire, j'ai été très étonné de l'évolution de la position allemande sur son volet politique, à savoir l'absence d'ouverture rapide à la concurrence. Encore faut-il préciser que, même en 2026, les régions pourront se prononcer en faveur d'un opérateur exclusif. Pour moi, cette position marque un revirement par rapport à ce que j'ai connu pendant dix ans au Parlement européen.

Pour les investissements dans les infrastructures, votre système me paraît mieux à même d'éviter le clientélisme, grâce à la définition d'un horizon plus lointain en relation avec la décision budgétaire annuelle. Mais je pense qu'en France, un tel système aurait ruiné le système ferroviaire, vu la concentration sur le TGV voulue par l'ancienne majorité. (Murmures)

S'agissant de la concurrence entre le rail et la route, je me demande si le développement de la filière hydrogène ne pourrait pas remettre en cause la supériorité écologique du train sur la route. Certes, un car pollue déjà aujourd'hui davantage du fait de l'abrasion des plaquettes de frein que de la consommation de carburant. Mais, si la propulsion à l'hydrogène se répand, le train sera bientôt moins vertueux que la route, s'il roule à l'électricité carbonée.

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