Intervention de François-Michel Lambert

Réunion du 21 octobre 2015 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert, membre du groupe écologiste :

Au nom du groupe écologiste, j'aborderai les questions du transport et de la mobilité en général. Nous avons en effet la chance ici de pouvoir traiter ensemble du développement durable, de l'aménagement du territoire et des transports. Je comprends que les structures sont différentes au Bundestag.

Dans le domaine du transport de personnes, une révolution est en vue. La croissance démographique et l'urbanisation croissante créent de nouveaux espaces d'échange entre les personnes, tandis que la désindustrialisation se répand, de manière plus prononcée en France qu'en Allemagne. Les flux de marchandises sont ainsi en voie de recomposition.

Votre approche de la question est sans doute plus structurée que la nôtre. Comme président de la Conférence nationale de la logistique, je travaille à la définition de la stratégie France Logistique 2025. Chez vous, le Masterplan Logistik a déjà dix ans. La concurrence a fait son entrée dans le domaine ferroviaire, la mobilité des voyageurs a évolué et une offre importante d'autocars s'est déployée. Nous nous sommes inspirés de cette dernière lors de notre examen de la « loi Macron », notre collègue Gilles Savary s'appuyant sur cette expérience mais s'efforçant aussi de nous faire tirer les leçons de quelques erreurs commises en Allemagne. Si c'est une bonne chose que les Français prennent en compte ce qui se fait en Allemagne, il conviendrait cependant de dépasser le cadre des États nations pour définir une vision commune au niveau du continent.

Nous connaissons aujourd'hui la révolution numérique, qui prend la forme de l' « ubérisation » dans le domaine des transports : de nouveaux opérateurs arrivent et bousculent les schémas existants. Nous devons effectivement intensifier l'usage de nos infrastructures et réfléchir à la manière de faire passer de plus en plus de voyageurs sur les voies de transport, plutôt que chercher à en construire de nouvelles ou à élargir les autoroutes, comme j'ai entendu que vous en avez le projet en Allemagne.

Les pouvoirs publics ne doivent pas perdre la main sur les outils qui permettent de mobiliser l'ensemble des infrastructures, y compris la plus basique d'entre elles, les trottoirs. Une application récente rend possible pour les passants de porter des plis d'un point à un autre de la ville, entre l'Assemblée nationale et le Sénat par exemple. Il peut en découler une destruction de valeur économique.

Je me demande donc comment nous pourrons tirer profit de cette révolution numérique qui progresse au rythme des mois, et non des années. Une coopération en ce domaine est-elle possible au niveau européen entre Français et Allemands ?

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