Nous avons nos points forts avec la construction et la gestion concédée d'un réseau autoroutier efficace et bien entretenu, un réseau de lignes à grande vitesse remarquable et performant. D'autres exemples nous amèneraient à considérer que nous avons tout intérêt à poursuivre les comparaisons et à tirer parti des bonnes pratiques de chacun de nos deux pays, comme nous aurions intérêt à accentuer notre coopération en Europe.
Permettez-moi pour conclure de vous poser trois questions.
Premièrement, pourriez-vous nous expliquer comment le Parlement participe à la politique des transports, et notamment comment il valide la planification et la programmation des infrastructures ? Dans cet exercice, quelles sont aujourd'hui les priorités de l'Allemagne, le financement de nouvelles infrastructures ou bien l'entretien, la régénération, la modernisation des réseaux existants ?
Deuxièmement, dans quelques semaines, la France va accueillir la conférence des Nations Unies sur le climat (COP21). Les transports continuent de générer des émissions fortes de gaz à effet de serre, de dioxyde de carbone, de particules fines. Comment envisagez-vous l'avenir de la filière transports ? Quelle est votre vision à moyen et long terme de la répartition des transports par modes qu'il s'agisse des voyageurs mais aussi et surtout du fret ?
À l'occasion de la réforme ferroviaire de 1994, l'Allemagne a opté pour une ouverture progressive du marché à la concurrence. Cette anticipation aux obligations européennes a fait progresser l'offre en matière de transport régional, elle a favorisé l'apparition d'opérateurs privés de fret sans pour autant affaiblir la Deutsche Bahn, l'opérateur historique. Quels enseignements tirez-vous de cette ouverture à la concurrence ? Comment voyez-vous l'évolution de ce processus, en France, mais aussi en Europe ?