Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du 13 octobre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, président de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire :

C’est, là encore, un record. Nous sommes, chers collègues, placés sous anesthésie générale en raison des niveaux anormalement bas des taux d’intérêt. Mais dès que les taux remonteront, notre pays se trouvera confronté à des difficultés extrêmes. Je me demande parfois, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, si vous en êtes conscients. (« Non ! » sur les bancs du groupe Les Républicains) N’en êtes-vous pas à espérer que les taux ne recommencent à augmenter qu’à partir du printemps 2017 ?

Dans ce projet de budget, il y a un élément positif, c’est que vous vous focalisez sur le déficit effectif, fixé à 3,3 % du PIB, soit 72 milliards d’euros, et que vous n’évoquez presque plus le solde structurel, qui permettait de se rassurer à bon compte. Je vous approuve totalement de donner la priorité à la réduction du vrai déficit, c’est-à-dire celui que l’on emprunte ; les problèmes que notre pays va inévitablement rencontrer seront en effet liés à sa dette, celle-ci s’approchant dangereusement des 100 % du PIB.

Néanmoins, la question qu’il faut se poser est de savoir si vous vous donnez les moyens d’atteindre cet objectif.

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