Intervention de Monique Orphé

Réunion du 7 octobre 2015 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Orphé :

Permettez-moi tout d'abord de saluer un certain nombre de mesures qui vont dans le bon sens.

Tout d'abord, deux mesures vont améliorer les conditions de vie des familles, notamment les plus touchées par la précarité. Je veux tout d'abord parler de la généralisation de la garantie contre les impayés des pensions alimentaires, qui va améliorer le pouvoir d'achat de ces familles. Il faut s'en féliciter car, lorsqu'on s'attaque à la pauvreté des familles, on s'attaque aussi à celle des enfants, dont je rappelle qu'un sur cinq vit sous le seuil de pauvreté – à la Réunion, la proportion est de six sur dix. Je veux saluer également l'extension de l'allocation de soutien familial et du complément de libre choix de mode de garde à Saint-Pierre-et-Miquelon, collectivité ultramarine. Cette extension va dans le bon sens, dans le sens, en tout cas, de plus d'égalité entre les territoires français.

Deux autres mesures vont améliorer l'accès au droit et, en ce qui concerne mon département, contribuer à une meilleure prise en compte de deux problèmes de santé publique. La première, qui s'appliquera de fait et contribuera à la prévention des grossesses précoces, c'est la prise en charge des consultations faites en vue de la prescription d'un contraceptif ainsi que des examens de biologie pour les jeunes filles. Cette mesure ne peut qu'être accueillie favorablement dans mon département, où le nombre de grossesses précoces est très supérieur à la moyenne nationale. La deuxième, qui s'appliquera à titre expérimental, vise à lutter contre l'obésité infantile. Madame la ministre, La Réunion est le premier département touché par le diabète, avec un taux de prévalence de 8 %, contre 3 % en France métropolitaine. Les causes sont identifiées : le surpoids et l'obésité. Une étude menée conjointement par l'ARS et l'éducation nationale montre que les enfants âgés de cinq à quinze ans sont les plus touchés : à La Réunion, 27 % des enfants souffrent de surpoids ou d'obésité, contre 15 % dans l'Hexagone. Par conséquent, il est urgent de s'attaquer au problème. Ma demande est donc la suivante : La Réunion peut-elle faire partie des territoires d'expérimentation afin de prévenir ce fléau qu'est le diabète ?

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