Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 30 septembre 2015 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense :

Le transfert de l'état-major de la BTAC à Rennes, monsieur Candelier, répond à un souci de cohérence globale du pôle des systèmes d'information et de communication (SIC) de l'armée de terre à Rennes. Cela rentre dans le cadre des objectifs du plan stratégique, dans la mesure où sont déjà établies à Rennes l'École des transmissions, le commandement des transmissions et le pôle d'excellence SIC cyber. C'est pourquoi nous y déplaçons ces soixante-treize hommes. Il reste le quatrième régiment de transmissions, avec mille hommes.

En ce qui concerne l'AIF, je constate qu'il n'y a plus de fabricant d'armes de ce type en France. L'attribution du marché est prévue pour fin 2016, et je veillerai à ce que la participation française soit envisagée, sous forme de sous-traitance, sur certains sous-ensembles. Je ne vais pas recréer à moi seul une unité industrielle : l'époque de l'économie administrée me semble dépassée. Par ailleurs, si l'on souhaite vendre à l'extérieur, il faut aussi acheter un peu à l'extérieur. En ce qui concerne les exportations, vous savez que nous jouons en tête de peloton.

Vous avez, monsieur Folliot, fait état de certaines constatations à la suite de votre déplacement au Niger et au Tchad. Il est certain que les matériels souffrent beaucoup sur les théâtres où nous intervenons, et ce d'autant plus qu'ils sont âgés. C'est pourquoi j'ai renforcé les crédits d'EPM de 7 % dans le budget 2016. Par ailleurs, la succession du VAB est engagée depuis que j'ai décidé le lancement du programme Scorpion, qui prévoit en particulier le remplacement de ce véhicule par le Griffon. Dans le cadre de la modernisation des équipements, nous avons rencontré un vrai problème avec les hélicoptères. Nous sommes en train de valider un plan de régénération, avec des problèmes techniques redoutables, notamment sur la résistance au sable. Le financement est intégré dans le budget 2016.

C'est nous qui avons initié le G5 du Sahel et cela fonctionne. Nous gérons ensemble, avec nos partenaires africains, les zones de risque. La France a mis en place un concept stratégique qui est à la fois du contreterrorisme global pour notre sécurité et un partenariat avec les pays du G5 du Sahel. Ce groupe fonctionne bien, au niveau des états-majors mais aussi des ministres.

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