Intervention de Benoît Hamon

Réunion du 30 septembre 2015 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoît Hamon :

Je salue à mon tour la qualité de la présentation du directeur général de l'OFPRA ainsi que la manière dont il a posé les termes exacts du débat.

Je lui fais part d'une préoccupation rejoignant l'intervention de Jean Glavany : je reviens du Liban où, avec Axel Poniatowski et Jean-René Marsac, nous avons visité un camp de réfugiés dans lequel la situation est particulièrement tendue, puisqu'il s'y trouverait 1,2 à 1,5 million de réfugiés syriens. Le HCR des Nations unies nous a dit l'extrême difficulté dans laquelle il se trouve aujourd'hui pour faire vivre correctement tous ces réfugiés. Il semble qu'il dispose en effet de treize dollars par mois et par personne pour assurer l'alimentation des populations concernées, de sorte qu'il n'est en mesure d'honorer aujourd'hui qu'à peine la moitié des besoins réels des populations vivant dans ces camps.

Je ne pense pas que vous puissiez me répondre, monsieur le directeur général, quant aux moyens que peut engager la France en la matière. Mais à l'évidence, il y a là l'une des clefs des migrations prochaines si nous ne sommes pas en mesure de permettre aux Syriens se trouvant au Liban de revenir vivre correctement chez eux, outre le risque de déstabilisation pesant sur ce pays du fait de la précarisation de ces centaines de milliers de réfugiés syriens. Il est donc nécessaire que nous accompagnions le HCR et les Nations unies dans leur effort pour assurer des conditions de vie décentes aux centaines de milliers de réfugiés syriens qui se trouvent aujourd'hui au Liban, en Jordanie et en Turquie.

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