Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 6 octobre 2015 à 15h00
Nouveaux droits des personnes en fin de vie — Article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Je m’étais déjà inquiété de ce type d’amendement en première lecture, me référant à la question des maladies psychiques et des hospitalisations sous contrainte, où apparaissait un objet indéterminé appelé le conseil de famille.

Il en va exactement de même avec l’amendement de notre collègue. On nous propose un objet qui n’est pas défini, dont on ne connaît pas la décision, et dans le même temps notre société conteste de plus en plus le savoir et l’autorité fondée sur une connaissance.

C’est le même débat qui a eu lieu sur les amendements précédents. À mon avis, il faudra un jour reconnaître que seuls les professionnels sont capables de comprendre certaines choses, ils ont été formés pour cela.

À force de vouloir faire l’ange on fait la bête : je trouve que cet amendement est dangereux parce qu’il va occasionner des désillusions. In fine, il exprime la volonté d’un monde parfait, ce qui n’existe pas. Il n’y a pas forcément une réponse à tous les problèmes et ceux qui ont été évoqués sont inhérents à la condition humaine. Notre grandeur d’être humain est parfois de ne pas pouvoir trancher certains conflits au sein des familles – c’est le sens même de la tragédie. Il faut que nous retrouvions ce sens de la tragédie. À l’inverse, ce type de proposition me semble extrêmement dangereux.

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