Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 16 septembre 2015 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

À propos du projet Lyon-Turin, deux questions font débat : son utilité et son financement. Sur le premier point, j'estime qu'il s'agit d'un projet d'intérêt national et européen. Quant au financement, il faut d'abord s'entendre sur les chiffres : la société TELT évoque un coût de 8,6 milliards d'euros, mais pour le seul tunnel, alors que, selon la Cour des comptes, la liaison ferroviaire coûtera 26 milliards, y compris les ouvrages en amont et en aval du tunnel, soit 257 kilomètres de nouvelle ligne.

Vous préconisez d'augmenter de 10 à 15 % le tarif des péages poids lourds sur les autoroutes transalpines, une écotaxe régionale qui permettrait de dégager 40 millions d'euros de recettes ; et, considérant que ces surpéages ne suffiront pas, vous évoquez également la participation de l'AFITF.

En d'autres termes, ce grand chantier est une nouvelle épée de Damoclès pour les générations futures : le coût du projet est sous-estimé, mais il faudra bien payer la note s'il est mené à bien. Or nos concitoyens ne veulent plus de ce mode de gestion des projets publics qui creuse toujours davantage une dette publique déjà excessive.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion