Intervention de Élisabeth Guigou

Séance en hémicycle du 16 septembre 2015 à 15h00
Accueil des réfugiés en france et en europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères :

Et cela, pas seulement pour des raisons d’urgence, comme le prévoit Schengen, mais durablement. Voilà ce que devrait être un discours de vérité !

Schengen a bien prévu des mesures d’urgence, mais l’Union européenne s’est comme souvent arrêtée au milieu du gué. En contrepartie de la liberté de circulation en Europe, il eût fallu déterminer une liste des pays sûrs, mieux protéger les frontières extérieures, sans laisser cette responsabilité aux seuls pays de première entrée, renforcer tous les dispositifs et mettre en oeuvre une véritable politique commune de l’asile et de l’immigration.

Enfin, il faut mettre en place une véritable politique commune de l’asile et de l’immigration car face à un afflux massif, nous voyons bien ce que coûte humainement et politiquement la non-Europe. Il convient donc en effet de réformer et de consolider Schengen et non de tenir le discours démagogique visant à sa suppression.

Cela suppose une solidarité européenne, des moyens pour renforcer les frontières extérieures, une coopération pour lutter contre les passeurs et cette forme de criminalité qu’est la traite des êtres humains, laquelle est en train d’être plus lucrative sur le plan mondial que le commerce de la drogue. Voilà une nouvelle forme de criminalité contre laquelle nous devons être absolument implacables grâce à une coopération policière et judiciaire déterminée.

Cela suppose également des centres d’accueil pour distinguer les réfugiés des migrants économiques non désirés. Ces derniers doivent être renvoyés chez eux, ce qui implique de développer avec les pays d’émigration des accords de réadmission – de ce point de vue-là, l’Union européenne doit faire davantage – et, avec les pays de transit, des centres d’accueil.

Voilà, je crois, ce que nous devons faire et c’est d’ailleurs ce que proposent le Gouvernement, la France et l’Allemagne au sein de l’Union européenne.

À ceux qui, parmi les États membres, ne sont pas d’accord…

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