Intervention de Éric Alauzet

Réunion du 15 juillet 2015 à 12h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous confirmer que la BCE va effectuer un travail d'évaluation de la soutenabilité de la dette en complément de celui fait par le FMI ?

Pour ce qui est de la réduction des dépenses demandée à la Grèce, l'Union européenne maîtrise-t-elle bien le rapport bénéficerisque des mesures envisagées, en particulier l'impact récessif que pourraient avoir certaines des réductions de dépenses ?

En ce qui concerne les intérêts de la dette – abstraction faite de la question du préalable et du difficile débat sur le nominal à sanctuariser –, les taux sont bas aujourd'hui, mais les créanciers ont déjà réalisé de gros bénéfices, et la dette s'est trouvée alourdie du fait d'intérêts accumulés par le passé. Ainsi, alors que la BCE vient de faire 3,3 milliards d'euros de profits sur deux ans, les taux d'intérêt sont encore au-delà de 2 %. L'Union européenne est-elle disposée à travailler sur l'idée consistant à réduire le stock de dettes du montant des intérêts accumulés illégitimement ?

L'Union européenne a-t-elle saisi l'occasion de la déflagration survenue en Grèce pour accélérer son processus de lutte contre l'évasion fiscale ? J'insiste sur le fait que des recettes pourraient être obtenues par ce moyen.

Enfin, si chacun s'accorde à reconnaître que les privatisations doivent se faire dans les meilleures conditions, il est permis de se demander s'il est vraiment nécessaire de tout privatiser : dans certains cas, une meilleure gestion n'aurait-elle pas suffi ? Si une entreprise est privatisable, c'est qu'elle est rentable et qu'elle recèle un potentiel de ressources supplémentaires pour la Grèce, qui pourraient être obtenues au moyen d'une meilleure gestion des actifs.

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