Intervention de Joël Giraud

Réunion du 1er juillet 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Oui, un peu comme dans les Andes, ou à faire quatre heures de car en passant par l'Italie. Merci de votre attention à leur égard, Monsieur le président. Cette situation est un peu étonnante dans un pays moderne tel que le nôtre : on ne se préoccupe guère des territoires situés aux marges du Royaume ! Mais nous gardons espoir : la sécurité civile est mieux assurée en Italie qu'en France, et notre rattachement à la région Piémont est prévu pour bientôt !

Je vous remercie, Monsieur le président exécutif, pour votre présentation. En décembre dernier, nous avions suivi la conférence de l'ESA et nous avions été plutôt fiers des résultats annoncés : outre le succès de la sonde Rosetta et du robot Philae, nous accueillons favorablement la décision européenne de lancer le programme Ariane 6. Le Premier ministre a ensuite fait le choix de créer une filière plus intégrée et plus compétitive en confiant Arianespace aux industriels. Dans un contexte d'intensification de la concurrence, en particulier avec l'arrivée du lanceur Falcon de SpaceX, cette réforme de la gouvernance est une bonne nouvelle de notre point de vue.

Dans le cadre de la négociation engagée par l'État en vue de la cession des actions Arianespace, les salariés ont demandé que soit étudiée la possibilité d'une ouverture de l'actionnariat à leur intention. Quelle est votre position sur ce point ?

D'après un article publié il y a quelques mois dans La Tribune, il manquerait encore plusieurs centaines de millions d'euros pour boucler le financement du développement d'Ariane 6. Vous aviez demandé au directeur de l'ESA, Jean-Jacques Dordain, d'augmenter la participation de l'agence en augmentant celle de ses États membres. Où en sont les négociations sur ce point ? Qu'avez-vous proposé pour combler cet écart budgétaire ? Cela dit, il est possible qu'il ait été comblé depuis lors et que j'aie manqué un épisode : compte tenu de l'enclavement évoqué par le président à l'instant, nous ne recevons plus les journaux, puisqu'il est interdit de les acheminer via l'étranger…

La montée en puissance de votre concurrent SpaceX a surpris beaucoup de monde. Il semble que la société californienne ne souhaite pas s'arrêter là et qu'elle développe de nombreux projets ambitieux. Lors de son audition par notre commission, Jean-Yves Le Gall, président du CNES, a indiqué que, avec Ariane 6, les prix resteraient encore un peu supérieurs à ceux que pratique actuellement SpaceX, mais qu'il n'était pas certain que celle-ci les maintienne à un niveau aussi bas. Quel est votre point de vue à ce sujet ?

SpaceX a connu son premier échec le 27 juin dernier, avec l'explosion en plein vol d'une fusée Falcon 9. Selon vous, cet échec est-il de nature à remettre en cause les ambitions affichées par la firme californienne ?

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