Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 11 juin 2015 à 9h30
Expérimentation d'un service civique de défense — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, chers collègues, « le seul endroit où l’intégration soit réellement efficace et doit avoir lieu, c’est l’école. Le service militaire venait en plus […] de toute façon, ce n’est plus un véritable élément d’intégration. » C’est sur ces paroles absurdes, preuve d’une méconnaissance totale de ce que fut le service national dans notre histoire, que Jacques Chirac annonçait la suspension du service obligatoire. La droite l’a sacrifié le 4 février 1996, suivie par la gauche qui le transforma le 28 octobre 1997 en une journée n’ayant d’autre utilité que de pouvoir mesurer le degré d’alphabétisation des jeunes Français.

Par la force des choses ou plutôt par la force du drame, nous rouvrons un débat que l’on pensait définitivement clos. Et, pour comble, ce sont mêmes les héritiers de la Chiraquie qui aujourd’hui s’émeuvent le plus de la disparition du service national.

Le drame, ce sont des jeunesses françaises qui se regardent en chiens de faïence sans rien partager de plus qu’une nationalité bradée, ce sont des valeurs françaises et républicaines méprisées par des Français nés en France dont les familles sont parfois présentes depuis plusieurs générations, ce sont des fractures territoriales qui ont vu émerger des communautés vivant à côté de la communauté nationale.

Alors, dans la précipitation et après l’émotion suscitée par les événements du 11 janvier, il a fallu faire semblant de trouver des solutions. Mais voilà : la gauche déteste au moins autant l’armée qu’elle aime la communication.

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