Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 11 juin 2015 à 9h30
Maintien des classes bilangues pour l'apprentissage de l'allemand — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Pour en revenir aux langues vivantes, le changement de méthode et la généralisation de la LV2 dès la cinquième participent de cette volonté d’oeuvrer à la réussite de tous, sans réserver à quelques-uns certains apprentissages. N’est-ce pas là un réel progrès dont nous devrions toutes et tous nous réjouir ?

Le système « méritocratique » porte en effet en soi une organisation en deux niveaux : une minorité qui réussit, face aux autres, pourtant majoritaires.

Ce système alimente la fracture sociale et il nuit au vivre ensemble ainsi qu’à la cohésion nationale.

Aujourd’hui, il s’agit de cesser d’ignorer la majorité de nos collégiens pour que tous, quels que soient leur origine, leurs revenus ou leur lieu d’habitation, puissent réussir individuellement et participer de la sorte à une réussite collective !

1 commentaire :

Le 12/06/2015 à 09:45, laïc a dit :

Avatar par défaut

"Le système « méritocratique » porte en effet en soi une organisation en deux niveaux : une minorité qui réussit, face aux autres, pourtant majoritaires."

On a l'impression que si la minorité réussit, c'est parce qu'elle a empêché la majorité de réussir... Il faut sortir de ce système paranoïaque qui dresse les Français les uns contre les autres : on ne peut pas d'un côté vanter le mérite du travail scolaire comme gage de reconnaissance sociale débarrassée des affres de la discrimination, et de l'autre dire que, dès que que quelqu'un réussit, c'est parce qu'il a bénéficié de conditions sociales avantageuses, que ce n'est pas grâce à son travail personnel, qu'il a forcément hérité de conditions de classes favorables, qu'il en profite pour exclure la majorité, etc... Ce discours est là encore contradictoire.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion